
Chaque entreprise a ses problématiques d’énergie liées à son métier, ses locaux et les matériels nécessaires à son fonctionnement. Mais de notre expérience nous avons dégagé des grandes lignes et des grands conseils pour économiser de l’énergie de façon sûre sans faire d’effort.
Le premier poste, et l’un des plus simple est l’éclairage. Ce poste peut paraître anecdotique par rapport à la consommation globale, mais il s’agit d’une part du poste où le rapport investissement / retour en amélioration est le plus spectaculaire, mais aussi celui où l’impact sur la qualité de vie des salariés est le plus signicatif.
1/ Le temps d’éclairage : informer et sensibiliser
La première économie d’énergie par la lumière consiste de façon évidente à moins allumer la lumière. La première étape est l’information aux salariés et la sensibilisation à une utilisation plus faible des systèmes d’éclairage.
Comme toute suggestion et sensibilisation aux salariés, le principe est de responsabiliser les équipes et de ne pas les infantiliser, donc le but est de présenter ces consignes comme une volonté d’économiser de l’énergie en évitant des dépenses inutiles. L’avantage de cette sensibilisation est qu’elle résonne avec des campagnes de sensibilisation menées par l’Etat et ciblées sur les particuliers, donc elle aura un échos positif auprès de vos équipes.
Cela peut prendre la forme de campagne de sensibilisation régulières, d’affichage dans l’entreprises de messages pour éteindre la lumière en sortant d’une pièce, ou de la mise en avant des interrupteurs en sortant de la salle.
Néanmoins ces mesures ont un impact plus limité sur la consommation d’énergie attribuée à l’éclairage que les mesures indiquées ci-dessous, d’une part car l’impact de mesures de type « nudge » est limité, d’autre part car une grande partie de la diminution de la consommation de lumière n’est pas liée directement à l’utilisation par les humains.
2/ Le temps d’éclairage : mettre en place des mesures automatiques
En plus d’informer les salariés, il est possible d’implémenter une grande partie des mesures de diminution du temps d’éclairage de façon automatique. Les mesures sont les suivantes :
- Dans les espaces communs ou les espaces de transit (couloirs / escalier), ainsi que les espaces techniques : mise en place d’éclairage à détection de mouvement, afin d’optimiser le temps d’utilisation. Dans le cas de l’éclairage public, la mise en place d’un éclairage à détection de mouvement diminue de 10% la consommation électrique des éclairages de rue.
- Dans les bureaux à horaires fixes : systèmes de coupure automatique de la lumière une heure avant et une heure après les horaires d’ouverture théoriques. Cela peut être couplé aux mesures de coupure de la bureautique et de diminution du chauffage en période nocturne qui seront évoqués dans d’autres articles.
3/ Remplacement des dispositifs : passer à la LED
La consommation des ampoules a énormément diminué ces 20 dernières années, en particulier depuis l’arrivée des ampoules à LED. Si votre éclairage est toujours halogène ou même avec des ampoules Fluocompacte, passer à la LED est la première mesure considérer.
Ci-dessous (source ENGIE) les chiffres de la liste des consommations de différents types d’ampoule à luminosité équivalente parlent d’eux-mêmes :

La conclusion est que le changement d’éclairage est à effectuer de façon systématique dans le cas d’un éclairage d’origine halogène ou à incandescence, mais peut attendre la fin de vie des ampoules dans le cas d’ampoules fluocompacte, car la baisse de consommation ne justifie pas le prix d’achat immédiat, que ce soit en terme de coût énergétique ou de bilan carbone.
Le changement d’éclairage doit être joint au point suivant : modifier le mode d’éclairage des différents lieux.
4/ Remplacement des dispositifs : modifier la puissance et le mode d’éclairage
La puissance et le mode d’éclairage d’un lieu dépend de sa destination, de la présence ou non de fenêtres, de la hauteur sous plafond et du nombre de personnes présentes. S’il existe des procédures de calcul de puissances permettant d’avoir une bonne estimation (utilisées notamment dans le logiciel Yoocan Green) le plus important est de retenir que trop éclairer un lieu (comme un couloir, ou un restaurant, ou des salles techniques) peut être aussi dommageable pour la qualité de vie des personnes que de ne pas suffisamment l’éclairer.
Dans le document suivant (source ecodis), vous constaterez que les intensités lumineuses sont très variées d’un type de local à un autre :

Il est essentiel également de jouer sur la couleur de la lumière : un bureau doit avoir une lumière plutôt blanche, alors qu’une salle de lecture ou une salle de pause doit avoir une lumière dans des tons plus chaud. Le principe est au final de pouvoir optimiser la consommation énergétique de vos locaux tout en proposant l’atmosphère la plus agréable possible pour les personnes qui l’utilisent.
Conclusion : l’impact
La modification de l’éclairage est le premier poste à étudier car les résultats sont les plus simples à atteindre : changer une ampoule à incandescence par une LED donne lieu à une économie de 15€ / an / ampoule, mettre en place des mesure nudge ou automatique pour diminuer le temps d’éclairage peut réduire la consommation de courant de l’éclairage de 10%, et ce pour un investissement minime.
Donc, avant de changer les murs, changez les ampoules !
